Lors d’un apprentissage vidéo, la difficulté majeure est la gestion du flot d’informations transitoires. Faire des pauses au cours du visionnage apparaît donc comme nécessaire. Cependant, les études montrent que les apprenant.e.s font spontanément très peu de pauses, et qu’imposer régulièrement des pauses serait le format le plus bénéfique à l’apprentissage. L’objectif de cette étude est de vérifier si ce principe de conception (imposer des pauses) est bénéfique à l’ensemble des apprenant.e.s, ou bien si son efficacité dépend de variables individuelles. Pour tester cela, une vidéo a été présentée à 41 élèves d’environ 9 ans, dont la capacité en Mémoire De Travail (cMDT) avait été évaluée quelques jours auparavant. Tous les élèves avaient la possibilité de faire des pauses par eux-mêmes. Pour la moitié des participant.e.s, 9 pauses étaient imposées, en plus, au cours du visionnage. Les résultats montrent que l’efficacité des pauses imposées dépend de la cMDT des élèves. Elles sont bénéfiques pour les élèves avec une faible cMDT, mais n’ont aucun effet pour les élèves avec une plus forte cMDT. Ces résultats rejoignent des travaux précédents décrivant un effet négatif de l’expertise sur l’efficacité de certains principes de conception.