Dans le contexte mondial de pénurie d’enseignant-e-s (Mukamurera, Sirois & Wentzel, 2023), la question de la professionnalisation des futur-e-s enseignant-e-s reste un enjeu sociétal majeur. La formation pour les enseignant-e-s du degré primaire (élèves de 4 à 12 ans) est actuellement dispensée dans une haute école pédagogique (HEP Fribourg-Suisse) et sera intégrée en 2025 dans une université (université de Fribourg). Cette (r-)évolution pour la formation des enseignant-e-s représente une transformation notable. Dans un contexte si spécifique, les formateurs-trices accompagnant les futur-e-s enseignant-e-dans l’institution de formation sont également impacté-e-s par cette décision politique, prise en 2021. Selon Gohier et al. (2001), l’identité professionnelle enseignante se construit à la faveur de forts changements, voire de crises : or, la présente communication entend présenter la 1ère étape d’une recherche longitudinale de 3 ans, entre 2025-2028, constituée d’entretiens compréhensifs avec un groupe de formateurs-trices d’enseignant-e-s. Il s’agira ici, en analysant les discours, de mieux saisir les représentations initiales des formateurs-trices avant l’entrée dans le nouveau milieu de travail et d’appréhender si ce changement est davantage envisagé comme une transition professionnelle (Perez-Roux, 2011) ou une « nouvelle » insertion professionnelle.