Cette communication présente une recherche portant sur le développement du sentiment d’efficacité personnelle (SEP) en gestion de classe (Gaudreau et al., 2017) d’enseignant·e·s en formation. Cette recherche s’inscrit dans un dispositif de formation qui articule deux approches transversales : le développement du pouvoir d’agir (Vallerie & Le Bossé, 2006) et l’analyse de l’activité (Barbier, 2019). Nous postulons qu’une formation s’appuyant sur le développement du pouvoir d’agir permet le renforcement du SEP en gestion de classe des enseignant·e·s et l’analyse de l’activité, parmi d’autres apports, renforce leur conscience d’eux-mêmes, composante des compétences sociales et émotionnelles (Pelletier, 2022). L’enjeu est important, car plus le SEP des enseignant·e·s est élevé, plus ces dernier-ière-s sont en mesure de réguler leurs émotions et enclins à développer des pratiques éducatives adaptées aux élèves (Gaudreau et al. 2012). Notre méthodologie, dans une perspective qualitative, s’appuie sur une analyse de contenu en interjuge des transcriptions de focus group (Greenbaum, 1997) et des textes produits auprès de trois volées d’étudiant·e·s successives. Nos premiers résultats suggèrent que ce dispositif améliore le SEP des étudiant·e·s en termes de gestion de classe et les amène à développer une plus grande marge de manœuvre (Le Bossé, 2009) dans leur enseignement.