L’avènement de la nouvelle gestion publique a mené à l’adoption d’un marché éducatif concurrentiel (Maroy, 2021) dans lequel la performance et la qualité des services sont évaluées par des politiques de responsabilisation basées sur la transparence (Voisin et Maroy, 2018), la gestion axée sur les résultats (GAR). Cette approche est implantée par un cycle rigoureux de planification, de mise en œuvre et de reddition de compte (MEQ, 2024) dans lequel différents acteurs éducatifs, dont les gestionnaires de centres de services scolaires (CSS), collectent et interprètent une quantité massive de données qui facilitent la prise de décisions (Breiter, 2016) et l’actualisation des politiques éducatives. Malgré le discours enthousiaste sur les données scolaires et la quantification d’informations qualitatives (Selwyn, 2021), il est important de nommer que ce phénomène, la datafication de l’éducation (Harrison et al., 2020), soulève des enjeux importants en lien avec l’utilisation des données et la littératie des données nécessaire pour les interpréter (Essiomle et al., 2023). Cette communication a donc pour objectif de présenter en détail cette problématique de recherche, de stimuler la réflexion sur l’usage des données scolaires par des gestionnaires de CSS et d’engager une discussion sur la poursuite du projet de thèse présenté.